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Zoom sur Alix Petit, une fondatrice qui ne tourne pas le dos aux challenges

Reine de la débrouille, problem solver, architecture junkie, warrior (beaucoup), maman attentionnée, voici quelques titres qui représentent parfaitement notre dernière invitée, Alix Petit, la chère fondatrice qui se cache derrière Heimstone.

Deux heures d’échange avec Alix et pourtant, comme une envie de continuer à papoter avec elle pendant des heures afin de découvrir toute l’histoire de sa belle marque.

Chacune de nos invitées est spéciale à nos yeux et a une histoire incroyable (remember Charlotte Husson, fondatrice de Mister K par exemple qui nous a laissé bouche bée face à sa détermination après un cancer), mais Alix avait ce petit quelque chose en plus qui nous a permis de dédramatiser nos aventures entrepreneuriales. Malgré les challenges, les « à deux doigts de mettre la clé sous la porte », les « pas loin de voir un huissier toquer à la porte », Alix n’a rien lâché et ce qui est encore plus incroyable, c’est qu’en parlant avec elle, nous avons vraiment l’impression qu’elle a apprécié et qu’elle s’est servie de chacune des saisons de Heimstone pour créer la belle marque que l’on voit aujourd’hui. Fermer boutique ? Oui, elle a cru que ça allait lui arriver plus d’une fois, mais abandonner, humm pas vraiment, car elle a toujours été en phase avec Heimstone, peu importe les circonstances.

Nous adorons vous rédiger un article post événement, car vous êtes très nombreuses à apprécier les behind the scenes et pépites partagés par nos invitées et bien que nous ne pouvions vous retranscrire deux heures de discussion ultra motivante et inspirante, nous voulions vous partager des moments-clés de la belle et folle aventure d’Alix avec Heimstone :

Les débuts

" On a lancé Heimstone il y a douze ans avec les aléas de l’entrepreneuriat et des ups and downs constants, beaucoup de moments aussi hauts que bas. Ça continue à l’être maintenant, il n’y a pas un moment où tout est parfait, je vous rassure, parfois ça redescend, simplement avec douze ans d'expérience, on gère bien mieux les descentes. ”

“ Quand on a créé la marque en 2007, on voulait créer une marque différente des autres. Il faut savoir qu’en 2007, quand j’ai commencé Heimstone, les marques qui cartonnaient étaient Isabel Marant, Maje, etc., et mon associée et moi avions vraiment la volonté d’avoir une marque différente, qui a quelque chose à raconter, notre point d’accroche était donc de faire uniquement des robes, car on voulait que toutes les filles puissent avoir des robes pour toutes les occasions : des robes du soir, des robes pour aller bosser, des robes pour le week-end, on voulait qu’elles puissent porter une robe comme elles pourraient porter un jean, des robes sophistiquées, mais décontractées avec des poches. "

" Aujourd’hui, la patte Heimstone est toujours la même, on évolue au niveau des imprimés. Ça a été un gros challenge les huit premières années parce que tout le monde me disait Heimstone, c’est génial, ça ne ressemble pas aux autres marques, mais après, le passage à l’achat était un peu compliqué, car il faut se souvenir qu’il y a douze ans, il n’y avait pas les réseaux sociaux et pour avoir de la visibilité, il fallait passer par des intermédiaires (bureau de presse en lien avec des stylistes, etc.) qui ne représentaient pas les pièces comme je les avais dessinées. Aujourd’hui, la différence, c’est ce que tout le monde recherche, mais à l’époque, c’était très difficile à vendre.”

" Ça a été un gros tiraillement parce qu’on se demandait si on devait faire des choses plus commerciales pour vendre, mais en même temps, je ne voulais absolument pas faire du commercial. Le beau manteau noir et la petite robe noire, j’ai jamais réussi à les faire. Cette expérience a été top au final parce qu’elle nous a permis de créer des basiques moins colorés. C’est un peu comme tout, il y avait du positif là-dedans.

Première aventure entrepreneuriale et déclic pour Heimstone

“ Avant de lancer Heimstone et pendant une fin de stage en Inde, j'ai créé une collection de bijoux que je faisais avec des coquillages et que j'ai vendue au Club 55 à Saint-Tropez, hyper chic comme première adresse. Delphine mon ancienne associée avec qui je travaillais chez Michel Klein (mon premier job), me dit tiens on devrait vraiment monter un truc ensemble, et on a eu l’idée de lancer, peu de temps après, des maillots de bain que l’on faisait avec des tee-shirts XXL genre Gun N' Roses, des tee-shirts de concert - on avait mis au point un patronage de maillots de bain qui ne nécessitait aucune couture ! On n’avait pas imaginé le temps que ça allait nous prendre de couper tous ces tee-shirts, comme il n’y en avait pas un qui faisait la même taille, on ne pouvait pas faire ce que l’on appelle un matelas (mettre tous les tee-shirts et les couper ensemble). Après des heures de création, on était toutes les deux sur les plages de Pampelonne à Saint-Tropez à vendre nos maillots de bain tout l’été 2006, ça avait cartonné, on a vendu je crois 350 maillots plus notre collection d’accessoires et c’est ce qui nous a permis de financer notre première collection. Les accessoires, c’était top, les maillots aussi, mais on avait envie de lancer une vraie collection. On a donc démissionné toutes les deux de